« L’État nous a abandonnés » : Le désespoir poignant de la veuve du gendarme Éric Comyn, mort en service

2025-08-25
« L’État nous a abandonnés » : Le désespoir poignant de la veuve du gendarme Éric Comyn, mort en service
leJDD

Un an après la mort tragique de son mari, le gendarme Éric Comyn, fauché lors d'un contrôle routier à Mougins (Alpes-Maritimes) le 26 août 2024, Harmonie Comyn, sa veuve, brise le silence et dénonce un sentiment d'abandon profond de la part de l'État français. Son témoignage, empreint d'une colère légitime et d'une tristesse infinie, révèle le combat quotidien d'une famille dévastée et la remise en question de la protection offerte aux forces de l'ordre.

« Je ne veux plus de mots, je veux des actes. L'État nous a abandonnés, nous a laissés tomber. On a l'impression que la vie d'Éric ne compte pas, que sa mort n'a servi à rien. », déclare Harmonie Comyn, la voix brisée par l'émotion. Le refus d'obtempérer du chauffard, responsable de la mort d'Éric, a déclenché une spirale de douleur et d'incompréhension pour la famille, qui se sent impuissante face à l'ampleur de la tragédie.

Un contrôle routier qui a mal tourné

Le 26 août 2024, Éric Comyn, gendarme en service, effectuait un contrôle routier de routine à Mougins. Lorsqu'il a demandé au conducteur d'un véhicule de s'arrêter, celui-ci a refusé et a pris la fuite à une vitesse excessive. Dans la course-poursuite qui a suivi, le gendarme a été fauché et grièvement blessé. Malgré l'intervention rapide des secours, il est décédé quelques heures plus tard à l'hôpital.

La colère et le sentiment d'injustice

Harmonie Comyn ne cache pas sa colère face à la légèreté avec laquelle, selon elle, l'État a géré l'affaire. « On a eu l'impression d'être seuls, oubliés. On a dû se battre pour obtenir des informations, pour se faire entendre. », témoigne-t-elle. Elle dénonce également le manque de soutien psychologique et financier offert à la famille, malgré la gravité de la perte.

« Je ne veux pas que la mort d'Éric soit vaine. Je veux que cela serve à sensibiliser le public aux dangers du refus d'obtempérer et à la nécessité de mieux protéger les forces de l'ordre. », affirme Harmonie Comyn. Elle appelle à une réforme profonde de la justice et à une prise de conscience collective sur la valeur de la vie des gendarmes et des policiers qui mettent leur vie en danger chaque jour pour assurer la sécurité des citoyens.

Un message de sensibilisation et d’espoir

Le témoignage d'Harmonie Comyn est un cri du cœur, un appel à la solidarité et à la justice. Il rappelle l'importance de respecter les forces de l'ordre et de ne pas céder à l'irresponsabilité. En partageant son histoire, Harmonie Comyn espère que d'autres familles ne devront pas connaître la même douleur et que la mort de son mari contribuera à améliorer la sécurité de tous.

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